DECLARATION PREALABALE DU SGEN-CFDT

A LA CAPA DES PSY-EN DU 21 FEVRIER 2018

Avancement d’échelon et Accès à la classe exceptionnelle

 

Cette commission administrative paritaire académique (CAPA) est la première à se tenir dans le cadre du corps unique des Psychologues de l’EN, créé au 1er septembre 2017 et la première à examiner les promotions des Psy-EN selon les nouvelles règles du PPCR.

En préambule, nous tenons à souligner le surcroît de travail demandé aux personnels de l’administration au niveau académique pour prendre en charge quasi simultanément quatre dossiers :

– La gestion des psychologues du 1er degré.

– Les élections professionnelles spécifiques en 2017 pour ce seul corps de l’éducation nationale.

– La préparation des nouvelles CAPA.

– Les informations et l’adaptation d’I-prof pour que les personnels concernés puissent faire acte de candidature pour la classe exceptionnelle dans des conditions difficiles en raison de dysfonctionnements informatiques ! Sur ce point, nous déplorons que l’onglet pour faire acte de candidature ne soit apparu qu’en fin de campagne et demandons aux services du rectorat d’être indulgent pour les candidatures arrivées éventuellement avec quelques jours de retard.

§ Pour la CAPA sur les promotions avec bonification d’ancienneté d’aujourd’hui, le Sgen-CFDT dénonce le fait de traiter sur un même tableau les deux spécialités alors que les échelles de notes ne sont pas comparables. Une décision fondée sur les notes n’est donc pas envisageable puisque les EDA risquent d’être écartés de toute promotion ! Pour faire un traitement équitable, il faudrait une analyse statistique de la répartition des notes à chaque échelon pour chaque spécialité (moyenne et dispersion) et faire un traitement mathématique afin que la comparaison plus juste.

§ De plus ne figurent sur le tableau que les EDA ayant demandé une intégration dans le corps des Psy-EN. Les collègues restés en situation de détachement dans le corps des PE, seront traités selon le système de notes appliqué aux PE. Cette inégalité de traitement pour les intégrés lance un mauvais signal aux collègues. Les notes disparaissant l’an prochain, cette problématique est donc à résoudre uniquement pour cette année.

§ Le Sgen-CFDT dénonce également la position du ministère qui refuse l’addition des reliquats ; il revendique pour les petits corps l’arrondi des promus et la transférabilité des reliquats. Or, c’est tout à fait possible car dans l’académie de Rennes,Orléans-Tours, la DRH et la DPE ont partagé cette analyse. C’est pourquoi nous demandons que le reliquat de 0,8 non utilisé soit arrondi pour permettre la promotion d’un ou d’une autre collège.

§ Pour l’accès à la classe exceptionnelle, il y aura 2 campagnes de promotions. L’une au titre de 2017, l’autre au titre de 2018. Il y a des difficultés pour prendre en compte les services en Education Prioritaire. Comment le rectorat pense-t-il gérer cette question ?

De plus, nous souhaitons vous faire part de constats inquiétants sur l’impossibilité qui est faite aux représentants des personnels, membres élus des Commissions Paritaires, pour la plupart des organisations syndicales d’assurer :

  • le contrôle de l’équité de l’éligibilité des candidatures dans le premier vivier
  • La non visibilité pour les représentants syndicaux du parcours professionnel des promouvables 
  • le contrôle du respect de l’équilibre entre les hommes et les femmes dans le choix des propositions (ce qui n’est pas le cas, à ce jour, pour les PSYEN par exemple)
  • Le manque d’information sur la proportion de promouvables par spécialité

Comment dans ces conditions peut-on assurer pour les collègues d’un traitement équitable ?

A la faveur de cette première CAPA, compte tenu des évolutions importantes liées à la création du nouveau corps, le Sgen-CFDT souhaite :

– Dénoncer la diminution du nombre de postes au concours, scandaleusement éloigné de ce qui avait été annoncé lors de la création du corps. Nous demandons une augmentation conséquente et à minima le même nombre qu’en 2017 soit 330, contre les 282 annoncés (= 48 postes en moins en 2018 pour les deux spécialités).

– Le Sgen-CFDT souhaite connaître le calibrage demandé par le Rectorat avec le ministère dans le cadre du dialogue de gestion pour les titulaires entrant dans l’académie pour les 2 spécialités.

– Le Sgen-CFDT demande que le pass-éducation soit donné directement à tous les psy-EN et trouve regrettable qu’il y ait eu des différences de réponse de l’administration.

– Le Sgen-CFDT dénonce la difficulté pour les collègues d’accéder à I-PROF notamment pour la spécialité EDA et à la mise à jour du CV.

Ø Pour la spécialité EDA, à ce jour beaucoup d’interrogations demeurent :

– le nombre de postes prévus au concours, inférieur de 20% aux prévisions de départ : l’accroissement des secteurs risque de progressivement rendre les EDA moins disponibles pour leur cœur de métier et d’entraîner un fonctionnement proche de celui des médecins scolaires donc hors RASED, ce qui serait préjudiciable aux élèves les plus en difficulté et pour la profession. Pour éviter cela, le Sgen-CFDT demande un poste pour 1000 élèves et le recrutement de contractuels. Comment ce recrutement se mettra-t-il en place ?

– les collègues font remonter une augmentation de la charge de travail, du stress et du mal-être au travail. Pour cela, nous demandons que les postes vacants soient pourvus et que les budget de fonctionnement quasi-inexistant dans certains secteurs permettent aux psychologues d’exercer leur métier ( WISC V , achats de protocoles, WPPSI, financement des frais de déplacement…).

Le Sgen-CFDT demande qu’un groupe de travail académique se mette en place sur ces questions permettant de bien cibler les besoins réels des psychologues EDA et leurs financements.

– les Psy-EN EDA détachés ou intégrés : quelle en est la proportion sur l’académie ? Les demandes de mouvement seront-elles traitées de façon identique pour les détachés ?

– Le Sgen-CFDT s’inquiète de la difficulté pour les collègues de s’y retrouver dans la chaîne institutionnelle et demande un groupe de travail ministériel sur ce sujet.

Ø Pour la spécialité EDCO :

– le nombre de postes prévus au concours, inférieur de 15% à 2017 ; l’élargissement des secteurs risque de progressivement rendre les EDCO moins disponibles pour leur cœur de métier et pour toutes les demandes croissantes de l’institution (augmentation régulière des passations de bilans psychologiques, formation des PP dans Parcoursup…). Pour éviter cela, le Sgen-CFDT demande un poste pour un maximum de 1000 élèves.

– Le ministère de l’éducation a mis en place le Plan Etudiants. Dans un premier temps, il a oublié les PsyEDCO et les DCIO. Il a déployé des moyens financiers vers les enseignants, le service civique… Le Sgen-CFDT revendique la création de postes de Psy-EN EDCO pour l’accompagnement des lycéens et des étudiants tant pour l’orientation que pour une prise en charge plus globale ; il faut développer les moyens à la hauteur des enjeux.

Ø Pour les DCIO :

– Notre syndicat revendique un vrai statut des psychologues de l’EN exerçant les fonctions de DCIO et une prise en compte de l’exercice des fonctions de DCIO en SAIO et DRONISEP pour l’accès à la classe exceptionnelle. Les arrêtés validés en CTM, actant la revalorisation de l’ICA pour les DCIO selon la taille des CIO, ont été remis en cause ce qui a été vécu comme une nouvelle marque de non reconnaissance de la fonction de DCIO. Nous souhaiterions pour conserver l’attrait de cette fonction que la première campagne de promotion à la classe exceptionnelle prenne en compte les DCIO ayant une longue ancienneté dans le grade et proches du départ en retraite.

– Grâce à nos interventions syndicales, la NBI pour tous les DCIO a été obtenue à partir du 01/09/2017 et avec rétroactivité sur 4 ans dans de nombreuses académies, y compris pour les collègues en retraite. A quelle date cette mesure, dans ces 2 aspects, se mettra-t-elle en place concrètement dans l’académie de Caen? Nous déplorons que plusieurs collègues aient dû envoyer un recommandé au rectorat pour faire valoir ce droit. Et nous demandons à ce qu’il s’applique à tous, et depuis 2013 pour les collègues ayant fait la demande en décembre 2017.

Enfin, pour conclure quant au transfert aux régions des personnels et des CIO : le Sgen-CFDT est particulièrement surpris et en colère de l’accord déclaré par Régions de France avec le premier ministre et le ministre de l’Éducation Nationale. Cet accord n’a jamais fait l’objet de la moindre réunion, ni information à l’intention des organisations représentatives des personnels. Le Sgen-CFDT a toujours demandé que les régions puissent contribuer au financement des CIO dans le cadre de leur contribution ,en tant que services de l’éducation nationale, au service public régional de l’orientation et au nom de l’orientation tout au long de la vie. Mais dans le même temps, il a toujours indiqué que le transfert des personnels était la ligne blanche à ne pas franchir. Tout du long des discussions sur la création du corps des Psy-EN, le Sgen-CFDT a pointé les risques de scission du corps en deux composantes.

Le Sgen-CFDT demande que le MEN s’exprime urgemment sur ce thème en indiquant clairement sa politique vis à vis des personnels des services d’orientation.

Les élues CAPA Psy-EN du Sgen-CFDT

Vanessa Marichal – Pascale Colombo

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