Un groupe de travail a eu lieu à Caen le mercredi 18 décembre, en présence des représentants du SGEN-CFDT, de l’UNSA, de la FSU et de Sud. Pour l’administration siégeaient en particulier Madame la secrétaire générale, le DRH, et Monsieur Fontaine, adjoint au Dafpic chargé de la formation professionnelle.

Voici une présentation des informations données et des réponses aux questions des représentants syndicaux.

Les changements.

Nous avons eu le détail des changements prévus à la rentrée 2020 dans les formations sous statut scolaire (voir ici le détail).

Pour rappel, la difficulté pour les élèves engagés en gestion administrative (GA) de trouver des débouchés a amené le ministère à réduire rapidement le nombre de places proposées. Un groupe de travail en juin dernier avait déjà eu lieu pour en présenter les grandes lignes (voir ici).

Le rectorat s’était engagé à compenser en partie au moins les places disparues, par d’autres formations. Les établissements ont fait des propositions (sauf le lycée Cornu à Lisieux). Le rectorat a ensuite tranché selon plusieurs critères :

– le taux d’insertion professionnelle dans le métier visé par la formation ;

– l’approche territoriale, le tissu professionnel local ;

– le contexte particulier de certains établissements (comme L’Aigle ou Mortagne).

Pour l’enseignement privé, la fermetures des demi-sections à Jean-François de Salles (Alençon) ont été finalement annulées pour conserver au moins une formation privée en GA par département.

Si les formations en GA visées disparaissent à cette rentrée prochaine, certaines formations nouvelles ne seront pas ouverte tout de suite, pour des raisons d’études préliminaires lourdes. Cela concerne un bac pro carrosserie industrielle à Flers et un bac pro pilote de ligne de production à Falaise.

Le rectorat veut donner une identité professionnelle aux établissements, dans la ligne des lycées des métiers. Les ouvertures peuvent préfigurer des filières qui seront développées plus largement par la suite (comme la filière bois à L’Aigle).

Les élèves

La GA est souvent choisie par défaut actuellement. Fermer des sections risque de pousser des élèves à sortir du système de formation professionnelle ou à ne pas y entrer. Envisager d’aller dans l’établissement qui n’est pas le plus proche est souvent difficile à envisager, pour des raisons psychologiques mais aussi à cause d’un système de transports régional défaillant et malcommode. Le rectorat envisage sérieusement un développement des internats et veut pousser la région à réfléchir sérieusement à la circulation des internes.

La GRH

Des collègues, en particulier ceux de GA, mais pas seulement, vont être touchés. Une vingtaine a été reçue au rectorat. Le traitement est individuel, avec des solutions individualisées. Le discours est rassurant de la part du rectorat, sans que nous puissions avoir d’éléments précis. L’expulsion des représentants des personnels des opérations de mutation à partir de cette année va sans doute largement nous empêcher de suivre l’évolution globale de ce dossier. Nous ne pôurrons accompagner que des situations individuelles.

Le lien avec l’apprentissage

Il n’a été évoqué qu’après des questions des représentants syndicaux. Le nouveau mode d’intégration des apprentis, qui va sans doute se généraliser, pourra ponctuellement aider les nouvelles formations à être financées. Le “marché” des apprentis va devenir beaucoup plus “concurrentiel”, et les CFA publics ont beaucoup à perdre.

 

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