Date 11 septembre 2018

Rappel de motifs de l’audience :

Alerté par le malaise exprimé par les personnels de la Diafpic et du Gip de Caen et suite à l’évincement des deux adjoints du Dafpic, le Sgen de Caen a demandé à être reçu pour faire un point sur la réorganisation du service « préfigurateur », au dire du Recteur, de la bonne marche à suivre pour les services du Rectorat en perspective du regroupement des deux Académies.

Personnes présentes pour l’administration : Madame la Secrétaire Générale de Caen, Madame la Secrétaire aux affaires régionales, Monsieur le Dafpic, Madame la Dafpic Adjointe à la Formation continue

Personnes présentes pour le SGEN : Olivier Buon Secrétaire général du SGEN Basse-Normandie, Dominique Treffle Secrétaire Fédéral

Principaux points abordés :

  • L’organisation actuelle du service et les raisons des changements en cours justifient-ils les remises en cause violentes des compétences des agents recrutés il y a à peine 18 mois, sur des postes à responsabilités comme directeurs de GIP et adjoints au délégué académique ?
  • Cette nouvelle réorganisation présente-elle les garanties de réponses aux enjeux de fusion et de mutation des 3 voies de formation que sont les Greta, les CFA et les Lycées Professionnels ?
  • La perspective d’une fusion accélérée des deux GIP, dans un contexte de santé financière opposée (le Gip de Rouen dans une santé insolente et celui de Caen moribonde, pour ne pas dire franchement préoccupante), ne présente-elle pas des risques, à la fois pour les personnels mais aussi pour les marges d’investissement au service des Greta et de leurs nombreux personnels ? Pour mémoire les Gip abritent les fonds académiques mutualisés des Greta, ils sont compétents pour organiser, sur ces fonds, la professionnalisation des personnels du réseau, leur formation comme leurs projets de transition professionnelle. Il vient en aide aux groupements pour les investissements, l’innovation, l’épurement de créances recouvrées et peut venir en aide aux Greta passablement en difficultés !
  • Quelle vraie volonté de construire des conditions de travail à la hauteur, se traduisant par des instances de dialogue social avec les personnels, qu’ils travaillent à la Diafpic, dans les Greta et dans les Gip ? Pour mémoire le Recteur Rolland a écrit en mai un courrier aux Equipes des différentes structures pour annoncer un travail de concertation et d’harmonisation sur le sujet avant fin 2018 et quand on connaît le contexte (règlementaire pour les Greta) et l’état des lieux du dialogue social dans les différents structures (Gip, Greta, et délégation), on peut légitimement s’étonner de ne rien voir venir ni s’annoncer mi-septembre. Le SGEN-CFDT a fortement insisté pour que s’exprimer les inquiétudes et les problèmes que ressentent les personnels, et donc à minima le fonctionnement normal des instances prévues (comme le CCAFCA) et aussi la possibilité de rencontres régulières entre les représentants du personnel et le Dafpic accompagné de ses adjoints.
  • Enfin dans un contexte de réforme de la voie pro et de l’apprentissage, ainsi que de la formation continue des adultes, quelle prise en compte se traduisant par des intentions claires, des stratégies et les plan d’actions, un engagement des acteurs pour faire face à la hauteur des enjeux (qui pourraient se révéler cataclysmiques) s’ils n’étaient pas traitées de façon proactive et systémique ?

L’ambiance de l’audience est détendue, dans un contexte où le Rectorat semble avant tout préoccupé par l’organisation de la fusion des deux académies en janvier 2020. Madame la Secrétaire Générale et son adjointe semblent très au fait des grands enjeux qui se profilent en toile de fond pour la formation professionnelle. Elles mesurent aussi les risques et les enjeux pour les différentes catégories de personnels impliqués.

Les deux CFA académiques travaillent ensemble, et la nomination comme adjoint de M. Fontaine, qui dirige actuellement à Saint-Lô le CFA bas-normand indique que cela va s’intensifier. Des procédures des deux DEC de Caen et de Rouen ont déjà été alignées pour simplifier le travail de la DIAFPIC.

Pour rentrer dans le détail, le Dafpic argumente point par point, en réaffirmant des engagements qui ne se sont pas forcément traduits en action, pour l’instant.

Les deux « anciens » adjoints du Dafpic ont pu retrouver des situations qui ne les pénalisent pas trop, ce qui n’était pas obligatoirement facile vue la soudaineté du changement. Une stratégie académique a bien été définie en cette rentrée 2018, mais on peut cependant déplorer qu’elle n’aborde pas plus franchement les synergies prioritaires à construire entre les trois voies !

Dans un contexte où l’engagement des différents corps et des différentes typologies de personnels est indispensable à la construction de ces synergies, on aurait aimé que ce plan soit plus largement élaboré avec l’ensemble des acteurs concernés !

A vouloir ne pas s’appuyer sur les expériences passées de réalisations concertées, ne risque-t-on pas de frustrer des acteurs et des décideurs incontournables chevilles ouvrières de ce type de plan indispensable à nos(tre) académies(s) ?

Le Sgen compte bien continuer à suivre les projets et favoriser la tenue d’instances de concertation et de dialogue qui seront propices à la mise en place et au maintien de conditions de travail et d’engagement nécessaire à notre mission de service public sur le(s) territoire(s) de la Normandie !

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