Sans aucun doute en lien avec la réforme de l’enseignement professionnel, la participation était en hausse par rapport à 2014 (de 52, 8 % à environ 57 % et passe de 693 suffrages exprimés à 747). Néanmoins, l’abstention reste très élevée, ce qui est étonnant vu les enjeux qui se dessinent. Nous ne reviendrons pas sur les raisons de l’abstention qui ont déjà été analysées dans l’article sur les PLC et agrégés. Voir ici

Grâce à vos votes, nous avons préservé notre siège que nous avions failli perdre aux élections de 2014. Nous progressons même clairement ! Nous sommes le 2e syndicat qui progresse le plus en voix ainsi qu’en pourcentage des suffrages exprimés, même si notre total reste encore modeste. Nous approchons la barre des 10 % qui semblait si lointaine il y a 4 ans. Cela prouve que vous avez reconnu le travail fait, et en particulier celui de notre nouvelle équipe PLP depuis 2 ans. Cette progression évidente se fait malgré le manque d’esprit démocratique chez des adversaires (étiquetés ou anonymes) qui n’ont pas hésité à caricaturer nos positions jusqu’à la désinformation, à retirer nos affiches ou à les couvrir des leurs, à empêcher une militante de distribuer des tracts, à retirer du matériel de campagne de casiers des collègues… Face à un climat anti-CFDT entretenu par des fake news plus ou moins assumées ou des caricatures pour inciter à la défiance voire à la haine, nous sommes fiers du résultat final et nous vous remercions infiniment pour votre soutien et votre confiance !

La CGT remporte à nouveau 5 sièges, soit la moitié à elle seule. On peut s’étonner d’un tel résultat, étant donné l’absence totale de résultats concrets de sa stratégie d’opposition systématique pour les collègues. Mais il ne faut pas oublier la force de son réseau de militants et d’adhérents au sein des PLP, très ancien avec une forte imprégnation idéologique. La perspective de suppressions de postes liées à la réforme du LP, sur laquelle elle a joué pendant toute la campagne, l’a très clairement préservée d’une érosion présente dans d’autres secteurs publics. Cependant, même si elle gagne quelques voix, elle régresse en pourcentage de voix exprimées : elle n’a donc pas profité de la hausse de la participation. Sa stratégie commence donc à montrer ses limites.

Le reste du paysage syndical est très éclaté. La stratégie "tout contestataire", identique à celle de la CGT, n’a pas du tout profité à SUD, stable en voix mais qui en baisse aussi en pourcentage des voix exprimées. SUD perd donc 1 siège au profit du syndicat réformiste UNSA, lequel a pourtant approuvé ouvertement la réforme du LP suite aux modifications obtenues au CSE ! (avancées que, de notre côté, nous avions jugées intéressantes mais pas suffisantes pour empêcher les suppressions de postes)  Cela prouve que si le pôle "contestataire" reste fort, le pôle réformiste progresse, sans doute grâce à un nouvel électorat qui explique en partie la progression de la participation. Le SNETAA garde son siège, mais recule en voix ainsi qu’en pourcentage et semble en déclin dans l’académie. Enfin, la FSU garde également son siège mais prend la place du SNETAA comme 3e syndicat chez les PLP de l’académie, avec la meilleure progression en voix et en pourcentage.

 

2014

nombre de voix (pourcentage des suffrages exprimés)

2018

Différence en voix

Différence en pourcentage des suffrages exprimés

sièges

Voix exprimées

693 (52.8 %)

747 (57 %)

+ 54

+ 4,2 %

 

SGEN-CFDT

53 (7.6 %)

71 (9.5 %)

+ 18 (+ 34 %)

+ 1,9 %

1

CGT

281 (40.5 %)

298 (39.9 %)

+ 17 (+ 6 %)

– 0.6 %

5

SUD

107 (15.4 %)

108 (14.5 %)

+ 1 (+ 0.9%)

– 0.9 %

1 (- 1)

SNETAA

104 (15 %)

92 (12.3 %)

– 12 (- 11 %)

– 2.7 %

1

FSU

73 (10.5 %)

99 (13.3 %)

+ 26 (+ 35 %)

+ 2.8 %

1

UNSA

46 (6.6 %)

60 (8 %)

+ 14 (+ 30 %)

+ 1.4 %

1 (+ 1)

SNCL

29 (4.2 %)

19 (2.5 %)

– 10 (- 34 %)

– 1.7 %

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