Contre toute attente (clairement, aucun syndicat ne l’avait vu venir !), le ministre a déclaré jeudi dernier qu’il annulait le processus de fusion des académies au sein des nouvelles régions. Cependant son cabinet indiquait le même jour à un journaliste que cela ne concernait pas la Normandie. Les décisions prises par le recteur depuis (convocation d’un comité de pilotage haut et bas-normands le 13 mars, publication d’un poste de direction de la DEC unique pour les rectorats de Caen et de Rouen, tenues de groupes de travail pour la convergence Caen-Rouen pour les barèmes de mutation) montrent que la fusion est toujours dans les tuyaux.

Pourtant, tous les indicateurs dont au rouge. La haute administration du rectorat se délite : démissions ou burn-out de chefs de division ; départs au cabinet du recteur ; absence de pilotage clair à la DIAFPIC, au CFA, à la MLDS, au CASNAV … ; DASEN qui en profitent pour élargir leurs attributions aux dépens du recteur. L’ensemble des personnels du rectorat est sous pression.

Qu’est-ce qui oblige le ministre à continuer la fusion en Normandie ? Essentiellement sans doute le fait qu’il y ait un seul recteur à Caen et à Rouen. Est-ce une situation individuelle qui doit engager l’avenir de centaines voire de milliers de personnels ?