Pourtant, il y a de bonnes raisons d'appeler à la grève, non ?
Assurément. C’est l’actualité des derniers jours, les rapports de l’OCDE sur le sujet ne font que répéter la même chose depuis des années, les profs sont de plus en plus mal payés en France en comparaison d’autres pays ayant les mêmes richesses. Les profs sont trop peu nombreux devant les élèves : la priorité au primaire, qui se traduit aussi par des suppressions de postes dans le second degré, n’est pas exactement une réalité, les rectorats devant faire appel à de nombreux contractuels à la rentrée pour combler les trous béants laissés par le manque d’attractivité du métier. La crise sanitaire, vécue différemment selon le niveau d’enseignement et le territoire, aura fortement impacté les lycéens et les étudiants notamment, sans qu’un grand plan d’envergure soit sur la table (en quoi l’École aura-t-elle bénéficié du « quoi qu’il en coûte » ?). Les personnels administratifs, toujours moins nombreux eux aussi, ont de plus en plus de difficultés à faire tourner la machine Éducation Nationale en temps et en heure…
La grève, pourquoi, c'est fait. Mais la grève, pour quoi ?
Ces problématiques demandent un réel travail de fond, pour qu’elles soient entendues et que des solutions y soient apportées. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la grève de rentrée, qui concentre tous ces mécontentements, n’a jamais joué ce rôle. C’est une occasion d’exprimer sa déception, sa colère peut-être, qui sont légitimes. Mais qu’auront gagné les élèves et les personnels le 24 septembre ? Au Sgen-CFDT, nous choisissons la grève quand nous avons un objectif précis et direct à atteindre. Et nous avons, en dehors de ces journées, mille et une façons de faire avancer le combat pour un système scolaire plus juste…
Les élus du SGEN-CFDT peuvent t’accompagner lors des étapes clés de ta carrière.
Tu peux nous contacter par mail sur la boite 2d.normandie@sgen.cfdt.fr.
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