Un CTA un peu particulier, tenu en l’absence, physiques comme symbolique, du recteur. Présidé par madame la secrétaire générale, il a commencé à 14h sous l’autorité formelle du recteur Rolland, et a terminé à 17h30 sous celui de la rectrice Gavini-Chevet nommée entre-temps en conseil des ministres !

Un CTA qui fut plutôt tendu. D’une part, la lutte actuelle des personnels des deux rectorats de Caen et de Rouen contre la fusion pèse sur les esprits quand on est présent au rectorat ; d’autre part, l’essentiel des propositions du rectorat est une conséquence de la volonté gouvernementale de réduction du nombre de fonctionnaires. Difficile donc de discuter quand de toutes façons, il faut supprimer des postes !

Pour les lycées GT, 52 suppressions de postes ont été actées, contre 19 créations, soit un différentiel de 33. C’est l’Histoire-Géographie qui sera particulièrement touchée (7 suppressions, 2 créations). Au regard de la perte du nombre d’heures dû à l’application de la réforme du lycée en première l’année prochaine, le solde des suppressions reste relativement limité cette année. En effet, ce sont surtout les BMP et les compléments de service qui ont été touchés. Les postes vacants (départs à la retraite, postes occupés par un TZR ou un contractuels) sont ceux qui ont été supprimés en priorité. Cette “marge” ne sera plus d’actualité l’année prochaine, quand on envisagera d’appliquer la réforme du lycée GT en terminale.

 

Les lycées professionnels payent un lourd tribut : 44 suppressions, 6 créations, soit un solde de 38 postes. Comme on pouvait le supposer, c’est la gestion administrative qui se trouve fortement amputée : 7 suppressions sèches. Il semble cependant que pour les 3 collègues en carte scolaire (les autres postes n’ont pas de titulaire), des solutions au mouvement pourront être trouvées.

 

Pour les postes de documentalistes, 2 postes ont été supprimés, dont un a été redéployé en poste partagé à Ifs (Senghor) et à Evrecy. Le collège bi-site de Passais et Céaucé aura donc maintenant un seul documentaliste qui se partagera sur les deux sites.

 

Pour les CIO, le département du Calvados se désengageant du site de la place de la Mare à Caen, la carte cible négociée en 2016 prévoyait la fermeture de l’antenne d’Argentan, remplacée par une permanence offrant le même service. POur des raisons de règles de gestion pour le moins absurde, l’Etat n’a plus le droit de payer un loyer à la mairie d‘Argentan, loyer pourtant fort honnête (moins de 500 euros par mois). Comme ladite mairie n’envisage pas de prêter les lieux gratuitement, les 3 collègues concernés seront mis en poste au lycée Mézeray-Gabriel, tout en restant dépendant du directeur du CIO d’Alençon. Certes, le service public d’orientation restera présent à Argentan, mais moins accessible à la population (l’amplitude d’ouverture des CIO est plus forte que celle des lycées) et plus excentrée. De plus, un emploi de secrétariat administratif disparaît au passage !

Par ailleurs, un engagement ferme a été pris pour le CIO de Caen. Celui-ci sera hébergé pendant deux ans à Canopé, puis déménagera à côté du collège Guillaume de Normandie, dans des locaux et à un emplacement plus adaptés à leurs missions. Si évidemment les CIO existent toujours à cette date !

 

Pour les assistants aux DDFPT (chefs de travaux), deux propositions de changement de site ont été faites. Les organisations syndicales réclament depuis 3 ans une nouvelle discussion sur la carte cible mise en avant par le rectorat. Madame la secrétaire générale a pour une fois admis l’éventualité d’un nouveau groupe de travail.

 

Un poste de PE a été créé au centre pénitentiaire d’Alençon.

 

Pour les EREA, une régularisation de transferts de postes d’éducateurs vers des postes de PE classiques était proposée. Devant la signification technique de cette mesure, le vote a été reporté.

 

Pour les ULIS, 9 ont été créé en collège et en lycées.

 

3 postes de personnels de direction devaient être supprimés. Après discussion avec le ministère, une suppression a été gelée, et une autre se révèle être un IEN.

La question a été posée de nouvelle fusions ou suppressions d’établissements. Il semble que dans la Manche, des mesures seront annoncées à la rentrée prochaine pour la rentrée 2020. Dans le Calvados, il s’agirait plutôt de redécoupages de la carte scolaire.

 

Pour les personnels administratifs, comme pour les personnels enseignants, les organisations syndicales ont à l’unanimité voté contre les suppressions (sauf pour les postes d’administrateurs). Le solde est de 9 postes dans les établissements, et de 4 pour le rectorat. Dans ce dernier, on ne sait pas encore où sera supprimé un des postes. Il était indiqué dans un premier temps que ce serait à la DPEP, mais il semble que ne soit plus le cas.

 

Pour les assistants sociaux et les infirmiers, une redistribution des postes a eu lieu dans la Manche.

 

Pour les AED, 5 postes ont été injectés. Ce sont des créations nettes, ce qui est assez rare pour être noté dans la situation actuelle ! Pour les CPE, rien ne change.

 

Point parcoursup.

Fait l’avant-veille de la date limite pour la confirmation des voeux, ce bilan montre surtout que la quasi totalité des élèves de terminales GT comptent poursuivre des études après leur bac, alors qu’un tiers des élèves de bac pro ne l’envisagent pas.

 

Le SGEN est par ailleurs intervenu sur la situation du CFA de l’académie de Caen. Nous avons insisté sur l’urgence de la situation, et sur la nécessité d’avoir rapidement un nouveau DAFPIC nommé après le départ d’Emmanuel Didier. Il nous a été garanti que cela aller rapidement avoir lieu après l’arrivée de la nouvelle rectrice.